Voici maintenant quelques photos de Montréal, en commençant par quelques vues d'ensemble. Montréal tire son son nom du Mont-Royal, sorte de colline au milieu de la ville, offrant un panorama digne de Fourvière. On voit les grattes-ciel du centre-ville, et au loin, le Saint-Laurent. En été, en automne et de nuit.

Puis quelques vues, dans l'ordre, depuis l'île Sainte-Hélène (où on voit mieux le Saint-Laurent), les pentes du Mont-Royal, le terrain de football américain de l'Université MacGill et depuis le Vieux-Port à la tombée de la nuit. (Cliquez sur les photos pour les agrandir)

Montréal est une ville scindée en deux de part et d'autre du boulevard Saint-Laurent. A l'ouest, la partie anglophone; à l'est, la partie francophone. Les gratte-ciels sont situés dans le quartier des affaires, dans la partie anglophone. Le contraste est assez saisissant entre les églises et les grands immeubles.

Les photos suivantes ont été prises à Westmount, quartier anglophone huppé au pied du Mont-Royal, rempli de belles baraques au style bien anglais.

La partie française est globalement composée du Plateau, quartier bobo avec ses maisons victoriennes et ses escaliers extérieurs typiques, du Village, le plus grand quartier gay d'Amérique du Nord et du Quartier latin, le quartier nocturne, underground et étudiant de Montréal.

Ci-dessus, les foufounes électriques. Je ferai surement un post sur cet endroit mythique.

Et entre les anglophones et les francophones, les mandarinophones de China-town.

Descendons ensuite vers le Saint-Laurent, là où en 1642, Monsieur Maisonneuve et son armée de prêtres venus convertir les autochtones, ont crée Ville-Marie. Le quartier a gardé ses vieilles maisons et permet de se rapprocher de l'Europe quand on le mal du pays. Et en plus, il y a un resto alsacien.

En traversant le Saint-Laurent, on arrive sur les îles Notre-Dame et Saint-Hélène.

La première héberge le circuit de Formule 1 Gilles Villeneuve et la deuxième, un parc d'attraction et l'ancien pavillon américain de l'exposition universelle de 1967, maintenant transformé en musée de l'Eau et de l'Environnement (la Biosphère). Sa structure métallique est plutôt photogénique.

Et pour finir, Montréal sous sa première neige. Il est tombé 20 cm dans l'après-midi. J'ai enfin pu tester mon équipement d'hiver en allant gambader dans la poudreuse. Mes collocs me charient en disant que c'était pas une vraie tempête, blablabla, qu'il fait que -5°C, blablabla, et que je dois attacher ma tuque (traduction: que je dois me préparer à prendre cher cet hiver). En attendant, voici le début de l'hiver québécois.

Pendant que certains s'affairent à faire des montagnes de neige, d'autres avaient prévu le coup en s'équipant d'une descente de garage chauffée.

26 pouces divisé par 2 moins 10 centimètres = 23 cm. Un peu moins que les prévisions.

Et pour finir quelques photos du Vieux-Montréal et des décorations de Noël. Remarquez la clarté du ciel alors qu'il était plus de 23h, et qu'il faisait nuit depuis 16h. Ça s'explique par la réflexion des lumières de la ville sur la neige, puis sur les nuages.

A la demande de Fred, un petit post sur mes habitudes culinaires et sur la gastronomie québécoise et nord-américaine en général. En gros, voici à quoi ressemble la bouffe icitte (le mot bouffe fait partie du registre courant québécois, et il est même utilisé dans le slogan du Monoprix local).

Première expérience au fast food "La Belle Province". Des prix affichés défiant toutes concurrence nous ont attirés dans ce restaurant made in Québec. Au menu, hot dog à 1 dollar et burger à 2 ou 3 dollars...J'y suis jamais retourné. Pourquoi? Regardez la trombine du burger...

Ici un burger s'appelle un hambourgeois et est généralement servi all-dressed, ce qui signifie "garni avec la totale, soit oignon doux, ketchup, et du relish (sorte de confiture de cornichons)". Bref, ici il ne faut surtout pas chercher à comprendre la logique des anglicismes et francicismes, et ne surtout pas rentrer dans ce débat avec un Québécois. En tout cas, on est tous d'accord pour dire que la Belle Province c'est dégueu.

Continuons avec les burgers. Voici mon premier burger américain, mangé dans un pub à New York. Beau morceau de viande (10 onces, soit un peu moins de 300g), cheddar, ognons, tomate. La sauce est à mettre soit même, et est même optionnelle vu le goût de la viande.

Expérience satisfaisante mais qui m'a laissé un goût amer quand on voit ce qu'il m'a fait rater. Dormant dans un hôtel à l'extérieur de NY, j'avais préféré manger en ville au cas où. Malheureusement je n'avais pas prévu que l'hôtel abriterait un bar sportif, avec des burgers...pour les sportifs. Voici le Miami Mike's Sports Zone Double Team Burger: deux steaks de 10 oz chacun, bacon, fromage, champignons, chili et oignons.

Passons maintenant à la spécialité québécoise par excellence: la poutine. Frites, sauce gravy (brune) et fromage en crottes qui fait "cuic cuic" sous la dent. Ma première fois, c'était chez Ashton, fast food québécois (spécifique à la ville de Québec cette fois). Déception car malgré les pommes de terre de l'île d'Orléans, le goût était assez fade, et j'aurais préféré des frites bien croustillantes.

Après avoir goûté la poutine du spécialiste québécois, on s'en est allé voir du côté du champion montréalais: la Banquise. Ouvert 24h/24h, le restaurant propose une vingtaine de poutines accommodées différemment. Ci-dessous une poutine normale et une grande poutine Elvis (viande hachée, poivrons et champignons en plus des ingrédients de bases). Délicieux et bien bourratif! Prêt...feu...partez!

Après toutes ces expériences culinaires au combien raffinées et légères, rien ne valait mieux qu'un bon retour aux sources, histoire de manger un peu plus sainement.

Choucroute et flammakuecha chez un des quatre "Trois Brasseurs" de Montréal.

To be continued...

Il est situé au coeur de mon université, qui est en plein centre ville, à deux pas de Sainte-Catherine, la rue commerciale, et de Saint-Denis, qui regroupe bars et restaurants. Pourtant, ma rue est très calme, probablement grâce au poste de police qu'elle accueille. J'habite au 1239 rue Sainte Elisabeth, Montréal (Code postal: H2X 3C3). Sur la photo ci-dessous, on peut voir la fenêtre de ma chambre (derrière le vélo au dessus de la voiture rouge), le poste de police (panneau bleu au bout de la rue) et tout au fond l'hôtel de ville (cloche vert de gris). De l'autre côté de la rue, un cinéma porno et le bar où j'ai passé ma première soirée à Montréal, après avoir dormi deux heures en 48h.

Je partage mon appartement avec deux Québécois hauts en couleurs, Pierre et Hugo. C'est parfait pour apprendre la langue et les mœurs de la Belle Province. J'ai d'abord logé en auberge de jeunesse, fait de nombreuses visites d'apparts trouvées sur internet avant d'atterrir ici.

Voici ma chambre, son mur de BD, son lit queen et sa déco sympathique. J'ai la chance d'avoir une fenêtre, ce qui était loin d'être une constante pendant mes visites. En effet, les appartements Montréalais sont de type Victorien, tout en long avec des fenêtres aux extrémités. Il est donc fréquent d'avoir des pièces sans fenêtre, comme la chambre d'Hugo.

Cliquez sur les photos pour les voir en grand et en net

L'appartement est un 8 1/2, c'est à dire qu'il y a 8 pièces excluant la salle de bain (Ma chambre, celles d'Hugo et Pierre, un bureau, le salon, la cuisine, la buanderie et...un cellier réfrigéré). La surface de l'appart est 1250 pieds carrés (pour toi frangin), soit 120m2.

Voici tout d'abord le salon, la télé plasma 43 pouces, la Xbox 360, la Wii, la collection de DVD, les canapés pour s'écraser, le mur de brique et bientôt le foyer (fausse cheminée). Bref, tout l'équipement nécessaire à un Québécois pour passer l'hiver au chaud.

La cuisine bien équipée, la salle de bain bien décorée et la buanderie bien rangée.

Et enfin, vivant au rez de chaussée, on a la chance d'avoir une terrasse. Pratique pour les barbeucs en été, et pour protéger le char de Pierre des aléas de la rue. Les voitures québecoises sont très américaines (Chevrolet, Ford, Cadillac, Pontiac, Chrysler). Selon eux, la carosserie d'une voiture française ne passerait pas beaucoup d'hivers avant de tomber en morceaux...

Vous remarquerez l'absence de plaque d'immatriculation à l'avant.



Depuis la terrasse, vue sur mon centre d'élimination de pizzas, de poutine et autres hambourgeois.

Bonjour à tous!

Pour commencer, une bonne nouvelle: j'ai retrouvé mon appareil photo!
Six semaines après mon arrivée à Montréal, je suis donc enfin en mesure de vous faire partager mon expérience. Je vais essayer de régulièrement refléter mon regard de Français sur les particularités de la Belle Province et de ses voisines anglophones.

Voici mon ostie d'experience icitte!